mercredi 8 avril 2015

L'enfer en bouteille de Suehiro Maruo

Résumé : 

Quatre nouvelles aux tons variés composent ce recueil où l’on retrouve l’érotisme, l’élégance et l’humour très noir de Maruo Suehiro, ainsi que les obsessions pour le surréalisme ou l’expressionnisme allemand du maître de l’ero-guro (érotique grotesque). 
 Seuls survivants d’un naufrage, un frère et une sœur échouent sur une île isolée ; la tentation de Saint-Antoine se rejoue à travers les malheurs d’un abbé bienveillant ; au soir de sa vie, un masseur aveugle et avaricieux cache sa fortune d’une étrange façon ; une jeune fille et son frère handicapé tentent de survivre sans ressources dans le Japon d’avant-guerre.
Après avoir adapté à plusieurs reprises l’œuvre de Ranpo Edogawa (L’Île panorama, La Chenille, Ranpo Panorama), Maruo poursuit son exploration d’œuvres majeures de la littérature japonaise moderne, en reprenant L’Enfer en bouteille, un des récits les plus célèbres de Kyûsaku Yumeno. 

Extrait de la préface écrite par Moebius : 

Maruo est l’incandescence totale de la colère sexuelle, de la volonté destructrice, de l’appel au secours permanent d’un enfant torturé, dans un regard plein de compassion mais en même temps aveuglé par une rage terrible.[...]
Maruo est dans une détresse telle qu'il brisera tous les tabous. Sa douleur lui fait surmonter le problème délicat de la communication. Je conçois que des gens puissent être effrayés par son travail : il met à jour des parties de nous que la plupart occultent [...]
Mon avis : 

Je n'ai pas pour habitude de mettre une mauvaise note à un livre, surtout un livre que j'ai choisi pour une opération de critiques... Mais ici, je pense que je m'attendais à bien autre chose... 
Je dois dire que j'ai été troublée par cette lecture, j'ai trouvé ces nouvelles malsaines et l'histoire sur fond de religion catholique n'a rien arrangé... 
Je me suis accordé un droit de lecteur... Celui de ne pas terminer un livre...